Le portage physiologique d’un nouveau-né

Le portage physiologique est une pratique qui consiste à porter son bébé contre soi, en utilisant un porte-bébé ergonomique, de manière à favoriser une position naturelle et confortable pour le nourrisson.

Le portage physiologique présente de nombreux avantages pour les bébés. Il permet de répondre à leur besoin de proximité et de contact physique, ce qui favorise leur développement émotionnel et leur sentiment de sécurité. En étant porté, le bébé peut sentir les battements du cœur de son parent, entendre sa voix et ressentir sa chaleur, ce qui crée un lien fort entre eux.

De plus, le portage physiologique offre des bénéfices sur le plan physique. En adoptant une position en « M » naturelle, avec les jambes fléchies, le bébé est dans une position optimale pour son développement harmonieux. La position en « M » peut contribuer à prévenir les problèmes de hanche tels que la dysplasie. On évitera de forcer l’ouverture de hanche d’un nourrisson, sauf dans le cas spécifique de la dysplasie où, au contraire, l’écart sera forcé afin que la tête du fémur soit bien dans l’alignement du cotyle.

Le portage physiologique facilite également la vie quotidienne des parents. Il permet d’avoir les mains libres tout en gardant le bébé près de soi, ce qui facilite les tâches domestiques ou les déplacements. De plus, il est très bénéfique pour les parents qui allaitent, car il favorise l’expression de l’hormone de l’attachement, l’ocytocine, l’allaitement à la demande et permet de répondre rapidement aux besoins de leur bébé.

Cependant, il est important de souligner que le portage physiologique doit être pratiqué de manière sécuritaire. Il est essentiel de choisir un porte-bébé adapté, qui respecte la physiologie du bébé et qui offre un bon soutien pour le dos et les hanches. Il est également recommandé de se renseigner sur les bonnes pratiques de portage en faisant un atelier avec une monitrice de portage formée, ce qui vous permettra de découvrir et tester les différents systèmes qui existent sur le marché et déterminer celui qui vous convient le mieux, celui dans lequel vous trouvez confort et facilité d’utilisation et surtout, adapté à l’âge et au développement de votre enfant.

En conclusion, le portage physiologique des nouveaux-nés présente de nombreux avantages tant sur le plan émotionnel que physique. Il favorise le lien parent-enfant, le développement harmonieux de la musculature des bébés et des parents, et facilite la vie quotidienne des parents.

maman portant son nouveau-né dans un sling rose et bleu

Reprendre le travail tout en poursuivant l’allaitement

Ce que prévoit la législation :

En Belgique, le congé de maternité est de 15 semaines, débute au minimum une semaine avant la date prévue d’accouchement (DPA) et se termine au maximum 14 semaines après votre accouchement.

Dans certains secteurs bien spécifiques, il est possible d’obtenir un écartement prophylactique (ou congé d’allaitement) jusqu’aux 5 mois de l’enfant, mais les conditions sont bien précises. Ce congé est prévu par la loi et rémunéré.

 Bien entendu, il est toujours possible de négocier un congé supplémentaire avec son employeur ou si une convention collective de travail le prévoit, mais ce congé n’est pas rémunéré (il est assimilé à un congé sans solde).

Vous souhaitez poursuivre l’allaitement à la reprise du travail, vous avez alors droit à des pauses d’allaitement jusqu’aux neuf mois de l’enfant, pour l’allaiter si vous avez la chance qu’il soit dans le coin (crèche d’entreprise ou à proximité de votre lieu de travail) ou tirer votre lait. Suivant votre régime de travail, vous avez droit à une ou deux pauses de 30 minutes par jour (si vous travaillez plus de 4h par jour, vous avez droit à une pause de 30 minutes, si vous travaillez plus de 7h30 par jour, vous avez droit à deux pauses de 30 minutes par jour). Pour en bénéficier, vous devez prévenir votre employeur au moins deux mois avant la reprise du travail, fournir une attestation ou un certificat d’allaitement (via la consultation pour nourrissons de votre ONE ou votre médecin) tous les mois et remplir conjointement avec votre employeur une attestation pour la mutuelle. Les pauses d’allaitement ne sont pas rémunérées par votre employeur, mais sont prises en charge par votre mutuelle à hauteur de 82% de votre salaire brut non plafonné.

Les liens intéressants:

https://www.belgium.be/fr/emploi/conges_et_interruption_de_carriere/conge_de_maternite_et_pauses_dallaitement#:~:text=Lorsque%20vous%20reprenez%20le%20travail,allaitement%20dure%20une%20demi%2Dheure.

https://www.one.be/public/0-1-an/mes-droits/lallaitement-et-la-legislation-belge/le-conge-dallaitement/

https://www.inami.fgov.be/fr/themes/grossesse-naissance/maternite/Pages/pause-allaitement.aspx

En pratique :

On considère qu’un bébé prend entre 10 et 30 ml de lait par heure de garde. Pour une garde de 10h, on prévoira donc en moyenne 200 ml, de préférence répartis en petites quantités si vous donnez du lait congelé (par 60 ml c’est pas mal, mais tout dépendra de votre bébé).

Le biberon est évidemment un outil facile et très connu, mais on connaît maintenant les risques que son utilisation implique chez les bébés allaités (risque de préférence de débit, un biberon demande moins d’efforts et bébé peut en venir à refuser le sein qui lui demande davantage d’efforts pour obtenir le lait, alors que le biberon coule presque tout seul. Chez des bébés ayant une succion défaillante, à cause de tensions, de freins ou autre, le risque est augmenté). Il existe d’autres contenants qui peuvent être utilisés dès la naissance sans aucun problème, à commencer par un simple verre ou gobelet.

Si, malgré tout, vous deviez faire donner votre lait dans un biberon (certaines crèches refusent encore les contenants alternatifs malheureusement), il vaut mieux choisir une tétine avec le débit le plus petit possible et faire donner le biberon à l’horizontale (en anglais: paced feeding bottle). De cette manière, bébé est en position assise, est reste actif de sa prise de lait. Ce système permet de réduire également les coliques et les gaz.

https://www.lllfrance.org/vous-informer/votre-allaitement/situations-particulieres/925-donner-son-lait-autrement-quau-sein

Tirer son lait :

Le moyen le plus habituel est d’utiliser un tire-lait (TL), mais il est tout à fait possible d’exprimer son lait à la main. Il existe des tire-laits manuels ou électriques, à simple ou double pompage. Ceux habituellement recommandés sont les électriques à double pompage, afin de profiter de l’effet « montée de lait » lors de la stimulation d’un sein (souvent l’autre s’active également et peut se mettre à couler pendant une tétée).

Il existe également des TL qui se glissent dans le soutien-gorge. Potentiellement très pratiques, tout dépendra aussi des critères de taille, d’environnement, de l’utilité de ce type de système, car le prix peut être rébarbatif (Elvie pump: 599 € pour deux pièces, le même principe sur Aliexpress: moins de 100 € les deux pièces)

Le choix d’un tire-lait se fait sur plusieurs points.

  • Les TL de qualité hospitalière possèdent un bloc moteur fermé et peuvent être utilisés par plusieurs femmes sans risque. Ce sont ceux qu’on retrouve en hôpital et en location habituellement (Spectra S1 ou S2, Medela Symphony, Ameda, Lansinoh Smartpump,…). Les TL personnels sont destinés à l’utilisation d’une seule personne, car les bloc moteurs sont ouverts et il existe un risque de contamination si du lait a atteint ce bloc moteur. De plus, certaines marques prévoient une obsolescence programmée (par exemple, le Medela Freestyle est prévu pour fonctionner 250h).
  • un des critères principal à prendre en compte est la disponibilité de différentes tailles de téterelles suivant les TL. La plupart des TL commencent avec des tailles de 21 ou 24 mm, mais peu proposent des petites tailles. Or, pour obtenir des tirages efficaces et sans blessure, il faut une taille de téterelles adaptées aux tétons. Sur le site de Grandir Nature (location de TL en France et en Belgique), vous avez la possibilité de télécharger une réglette de calcul qui vous permettra de déterminer votre taille (https://www.grandir-nature.com/mesurer-ma-taille-de-teterelle).
    Si la téterelle est trop petite, le téton (qui effectue un mouvement de va-et-vient dans le tube) va frotter et cela risque de provoquer des brûlures. Idem si la taille est trop grande, une partie de l’aréole sera aspirée dans le tube et provoquer des irritations très importantes.
  • un autre critère est celui de l’alimentation électrique : sur batterie ou sur secteur? Cela va dépendre de votre travail, de l’endroit mis à votre disposition pour tirer, en gros de votre environnement de tirage.

Dans l’idéal, il faudrait pouvoir tester avant de se décider, les pharmacies, certaines mutuelles et Grandir Nature proposent de la location, mais une partie du matériel (kit de pompage) doit être acheté et donc changer trois fois de TL n’est peut-être pas une solution envisageable. Il vaut donc mieux bien vérifier les points ci-dessus avant de louer ou d’acheter.

Conserver le lait:

Si vous avez la chance de tirer chaque jour le nécessaire à la journée suivante, vous pouvez donner le lait le lendemain, simplement réfrigéré et transporté dans un sac isotherme, et congeler le surplus. Si le tirage sera donné plus de deux jours après, je vous conseille de le surgeler. Un point à vérifier si possible assez rapidement une fois les tirages mis en place, c’est si votre lait lipase. Les lipases sont des enzymes qui pré-digèrent le lait. Le problème qu’elles peuvent poser est que, lors de la décongélation du lait maternel, celui-ci présente une odeur rance, un peu savonneuse, voir carrément une odeur de vomi. Celui-ci reste parfaitement consommable par votre enfant, mais celui-ci va peut-être le refuser (ce n’est pas toujours le cas, certains bébés se contentent sans problème de lait lipasé), et les personnes qui auront votre enfant en garde vont peut-être se dire que le lait n’est pas bon et le jeter tout bonnement. Je vous conseille de faire un test assez rapidement, congeler une petite quantité de lait, et la décongeler quelques jours plus tard. Si l’odeur est toujours celle du lait fraîchement tiré, pas de souci. Mais si cela sent bizarre, pas de panique, il existe une solution toute simple pour détruire les lipases avant congélation: il suffit de faire chauffer doucement le lait jusqu’à frémissement (50-60 degrés), puis refroidir rapidement le lait avant de le congeler. Quelques jours plus tard, on décongèlera le lait chauffé afin de vérifier que cela a bien éliminé les mauvaises odeurs. Si ce n’était pas le cas et que cela aurait même empiré les choses, je vous propose de suivre les conseils repris ici: https://www.lllfrance.org/vous-informer/votre-allaitement/l-allaitement-au-fil-du-temps/2064-quand-le-lait-tire-prend-un-mauvais-gout

Les temps de conservation du lait seront fonction de la température de conservation. Attention, ceux-ci ne sont pas cumulables! On ne peut pas garder un même lait 4h à température ambiante, puis 3 jours au frigo, puis 6 mois au congélateur. Voici le tableau du site Grandir Nature qui reprend les recommandations de plusieurs sources. Ces durées de conservation ne sont pas une science exacte, comme vous pouvez le constater sur les différentes durées proposées par les organismes, cela va aussi dépendre de l’alimentation et l’environnement de la maman, de la manière dont le lait est récolté et conservé.

Pour les tout-petits, je vous conseille de ne pas congeler des portions supérieures à 60 ml, afin de ne pas risquer de gaspillage, informez bien les personnes qui vont garder votre enfant des durées de conservation et n’hésitez pas à demander qu’on vous garde le lait qui serait devenu impropre à la consommation car il peut toujours servir pour le bain ou les soins 😉

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